8 habitudes silencieuses qui laissent les séniors insatisfaits à la retraite
La retraite peut-elle vraiment être une période amusante et épanouissante ?
Un jour, vous jonglez entre carrière, obligations familiales et engagements sociaux. Le lendemain, vous disposez d’un temps libre presque illimité, au point de ne plus savoir quoi en faire. Même si le fait de voir son emploi du temps s’ouvrir procure un sentiment de libération, nombreux sont ceux d’entre nous, les retraités, à ressentir une certaine insatisfaction. Pourquoi ?
Explorons huit habitudes tranquilles, observées chez moi et chez mes collègues retraités, qui peuvent nourrir un sentiment d’insatisfaction pendant les années dorées.
1. S’accrocher aux anciennes définitions du succès
Lorsque j’ai quitté mon emploi, une petite voix en moi continuait d’associer la réussite à une progression de carrière ou à un revenu précis. Je n’étais pas seule. Beaucoup de mes amis retraités ressentaient la même chose. Cependant, une étude de Vanguard souligne que redéfinir le succès en termes de bien-être personnel et de satisfaction quotidienne est essentiel pour une retraite épanouie.
Et ces critères extérieurs perdent souvent leur sens une fois la vie professionnelle derrière nous. J’ai vu des retraités se comparer sans cesse à leurs voisins ou anciens collègues, cherchant à justifier leur emploi du temps.
Mais réussir sa retraite, ce n’est pas rester prisonnier de ces anciens repères. C’est apprendre à trouver de la satisfaction dans les plaisirs simples du quotidien : faire du bénévolat, écrire, jouer de la musique, danser, marcher dans la forêt, cuisiner, découvrir de nouveaux livres, ou reprendre une passion laissée de côté.
2. Négliger de se fixer de nouveaux objectifs
Pendant des années, pour beaucoup d’entre nous, nos objectifs étaient évidents : acheter une maison, élever nos enfants, progresser au travail.
Une fois à la retraite, beaucoup oublient l’importance de se fixer de nouveaux buts. Cela peut être apprendre à jouer d’un instrument, écrire ses mémoires ou s’entraîner pour une course locale.
Je me souviens d’une amie qui s’ennuyait chaque fois que nous parlions. Elle m’a confié ne s’être fixé aucun objectif depuis sa retraite. Sans direction, le quotidien peut rapidement perdre de sa saveur.
Des ambitions simples peuvent redonner un sens aux journées : lire un recueil de poésie par mois, s’inscrire à un atelier de peinture, ou faire du bénévolat dans un association.
L’absence d’objectifs clairs après la retraite peut entraîner une perte de motivation. Une recherche publiée sur PubMed Central indique que la fixation d’objectifs spécifiques est un facteur déterminant pour maintenir le bien-être et la satisfaction durant la retraite.
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3. Sous-estimer le pouvoir de la technologie
Nous avons grandi dans un monde sans smartphones ni réseaux sociaux. Il est donc compréhensible que la technologie puisse sembler intimidante, voire superflue.
Certains de mes amis évitent encore les appels vidéo ou les plateformes numériques, les trouvant trop complexes. Pourtant, la technologie peut enrichir nos relations, élargir nos horizons et même offrir des opportunités économiques.
Par exemple, en suivant un petit cours en ligne de webmaster — bien loin de mes anciens cours de musique — j’ai découvert un univers nouveau et stimulant. Cela m’a même permis d’envisager des nouvelles activités.
Comme l’a dit Winston Churchill : « S’améliorer, c’est changer ; être parfait, c’est changer souvent. » Apprivoiser la technologie, à son rythme, peut garder l’esprit vif et nourrir un sentiment d’accomplissement.
4. Laisser la santé de côté
Pendant nos années de travail, nombreux sont ceux qui affirmaient qu’ils prendraient enfin soin de leur santé une fois à la retraite.
Mais la réalité s’installe : les courses à faire, les matchs de foot ou de rugby des petits-enfants, ou simplement l’envie de se détendre devant la télévision. Peu à peu, le temps passe sans qu’on adopte les habitudes saines qu’on s’était pourtant promis.
Je le comprends bien. Après ma retraite, j’ai souvent cédé à la tentation de grignoter des plats réconfortants en lisant le journal ou en explorant de nouvelles recettes. Mais négliger sa santé peut vite se traduire par des douleurs évitables, une baisse d’énergie… et un sentiment de regret.
D’ailleurs, une étude publiée dans le British Journal of Sports Medicine révèle que seulement 11 minutes d’activité physique modérée par jour peuvent réduire significativement les risques de maladies cardiovasculaires, de cancer et de mortalité précoce.
Et j’ai appris qu’une simple promenade quotidienne de 20 minutes avec mon chien est déjà un bon moyen de rester actif. Et expérimenter des recettes saines le week-end rend l’alimentation à la fois plaisante et bénéfique.
5. Garder les cercles sociaux trop petits
La retraite nous pousse souvent à nous recentrer sur nos proches ou nos amis de longue date. Ce lien avec les personnes familières est précieux. Mais à force de rester dans cette bulle, on oublie parfois d’aller vers l’extérieur.
Cette tendance à se replier sur un cercle restreint peut créer, sans qu’on s’en rende compte, un isolement progressif. En négligeant les clubs de tricots, les ateliers, les événements communautaires, nous perdons l’occasion de découvrir de nouvelles idées, de dialoguer avec des personnes différentes.
Bill Gates disait : « Entourez-vous de personnes qui vous stimulent, vous apprennent et vous poussent à donner le meilleur de vous-même. »
La retraite peut être l’occasion idéale de cultiver de nouvelles amitiés, et ainsi redonner de la vitalité à notre quotidien. Et selon une étude du National Institute on Aging, l’isolement social et la solitude augmentent les risques de problèmes de santé physique et mentale chez les personnes âgées.
6. Éviter toute implication communautaire intentionnelle
L’une des grandes joies de ma retraite est mon engagement dans une association pour aider les jeunes en difficultés. J’y ai trouvé un véritable sens, un sentiment de contribution que je ne soupçonnais pas autant avant de quitter le monde professionnel.
Beaucoup de retraités passent à côté de ce type d’engagement. C’est une habitude discrète mais puissante, qui peut nous priver d’un sentiment profond d’utilité.
Dans un article précédent, j’évoquais comment le bénévolat ou le mentorat apporte bien plus que ce qu’on donne : estime de soi, liens sociaux, stimulation intellectuelle. Ce sont des éléments importants pour une retraite épanouie. Une étude publiée sur PubMed Central montre que la participation à des activités communautaires améliore le bien-être et la satisfaction personnelle.
Alors, même de petits engagements – comme aider lors d’une collecte alimentaire, donner un peu de temps pour du soutien scolaire – peuvent rallumer une flamme intérieure. Ils nous rappellent que, même à la retraite, nous avons encore beaucoup à offrir.
7. S’attarder sur les regrets
Il est naturel, en atteignant la soixantaine ou la soixante-dixaine, de jeter un regard en arrière. Chacun de nous a connu des moments qu’il aurait aimé voir se dérouler autrement : une opportunité manquée, une relation terminée, un chemin professionnel non emprunté.
Mais à force de ruminer ces regrets, on risque de passer à côté de ce que le présent a à offrir.
Je me souviens de cette impression de culpabilité au moment de prendre ma retraite, avec le sentiment de ne pas avoir « assez accompli » dans ma carrière d’enseignante. Puis, je suis tombée sur une citation de Brené Brown : « Les imperfections ne sont pas des insuffisances ; elles nous rappellent que nous sommes tous dans le même bateau. »
Ce rappel m’a aidée à voir mes choix passés autrement. Les regrets peuvent devenir des leçons, si l’on choisit d’en tirer quelque chose comme l’indique un article de la Harvard Business Review qui suggère que reconsidérer les regrets comme des opportunités d’apprentissage favorise une retraite plus satisfaisante. C’est une manière de libérer l’énergie que l’on gaspille à ressasser le passé, pour la réinvestir dans le moment présent.
8. Oublier de continuer à apprendre
L’apprentissage ne s’arrête pas avec la fin de la carrière. Pourtant, nombreux sont ceux qui, une fois à la retraite, considèrent qu’ils ont « assez appris » et se replient sur des habitudes figées ou des certitudes confortables.
Mais apprendre, même à un rythme tranquille, peut insuffler un véritable sentiment de renouveau. Il ne s’agit pas forcément de reprendre des études. Cela peut être aussi simple que de se mettre à l’aquarelle, de suivre un cours de langue en ligne, ou de lire la biographie d’une personnalité inspirante.
Une enquête menée par l’AARP a montré que les retraités engagés dans une forme d’apprentissage continu – que ce soit par des cours ou des ateliers numériques – se sentent globalement plus satisfaits de leur vie.
Personnellement, explorer de nouveaux sujets m’apporte un élan que je n’aurais jamais soupçonné. La curiosité me rappelle que chaque journée peut être une occasion de découvrir, de comprendre et de m’émerveiller.
Pour conclure
Parfois, ce qui entrave notre épanouissement à la retraite, ce ne sont pas de grandes erreurs, mais ces habitudes silencieuses qui s’installent sans qu’on y prenne garde.
La bonne nouvelle, c’est que nous avons toujours le pouvoir de changer. Se fixer de nouveaux objectifs, apprivoiser la technologie, élargir son cercle social ou s’engager dans sa communauté : autant de gestes simples pour écrire un nouveau chapitre plus gratifiant.
Alors, comment redéfinissez-vous le succès dans votre vie aujourd’hui ? Partagez vos réflexions. Et souvenez-vous : il n’est jamais trop tard pour choisir une vie qui vous ressemble.
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